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Association du patrimoine de Beaufou
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25 décembre 2022

Les croix

 

Croix du Rhortais

En 2009, l'association a effectué le recensement des croix existantes.

 

Elles sont au nombre de 28.

Les années suivantes ont été consacrées au défrichage, au nettoyage et à la remise en état. Des responsables ont été nommés pour l'entretien de chacune d'entre elle.

En 2012, la croix de l'Auspierre a été remise en place et bénie par M. le curé Bonnin.

Deux circuits, 35 km et 6 km, ont été créés vous permettant de découvrir ces nombreuses croix. La création de QRCode présente de manière ludique l'histoire des plus marquantes.

 

 

Placés souvent à la croisée des chemins, ces monuments étaient élevés à l’occasion de missions dans la paroisse, pour exaucer un vœu ou effectuer une action de grâce.

Autrefois, quiconque, en passant, ne saluait pas la croix était regardé comme un hérétique. Les hommes levaient leurs bonnets et tout le monde se signait dévotement.

Quand on portait un mort à l’église, on s’arrêtait un instant au pied de toutes les croix sur le chemin pour y faire une prière. Puis en partant, on laissait en ce lieu une petite croix confectionnée par le menuisier en même temps que le cercueil.

Elles ont toutes une histoire singulière et des noms évocateurs : la croix du silence, la croix du tonnerre, la croix rouge, la croix des enfants, les 6 bonnes vierges… liée souvent à des événements de la vie courante ou historique.

 

Histoires extraites des chroniques paroissiales

La croix du « Cré-chaud »

A l’entrée du bourg, à l’ouest ; on l’appelle aussi la croix « du silence ». C’est également une croix séculaire, peut-être la plus ancienne. On se perd en conjectures sur la signification du mot « cré ». Comme il y a tout à côté un lavoir public, ce mot aurait il le sens de creux ? C’est possible. D’autre part, la dénomination de  « croix du silence » a une saveur toute particulière dans un endroit où les langues font autant de bruit que le battoir des laveuses.

Croix du Cré-Chaud (Croix du silence)

 

La croix du parvis de l’Eglise

Au dire de certains archéologues, elle daterait des Croisades. Elle était là, quand, à l’époque des guerres de religion, les huguenots brûlèrent l’église et la cure, et, au temps de la révolution, lorsque les bandes infernales traversèrent trois fois le bourg, saccageant tout et incendiant de nouveau le presbytère et le lieu saint. A cette croix, qui a vu toutes ces horreurs et qui fut toujours respectée, on peut appliquer le mot célèbre :
Stat crux duum volvitur orbis.

P3272937

 

La croix de la Morlière ou croix du Tonnerre 

Elle existe depuis des siècles et est en grande vénération dans le pays. D’après la croyance populaire, elle a le don d’obtenir autant de pluie qu’on en peut souhaiter. Aussi vient-on beaucoup y prier dans les temps de sécheresse. En 1900, sur la demande de M. le curé, Mgr CATTEAU autorisa une procession en cet endroit pour obtenir la cessation du fléau. Déjà, depuis plus de quinze jours, les hommes au nombre d’une vingtaine et quelquefois trente, se réunissaient le soir au pied de la croix et récitaient le chapelet, à genoux et tête nue, implorant la fin de leur détresse.

Croix de la Morlière (Croix du Tonnerre)

 

 

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23 décembre 2022

Notre Dame de l'Annonciation

Description architecturale :

Eglise romane en croix latine. Une sacristie est accolée au chevet. Possède une tour-clocher de plan carré à flèche de charpente.

 

Son histoire :

 « Au XIIe siècle, l'église Notre-Dame de Beaufou, Beata Maria de bella fago, comme celle de Notre Dame du Luc, Beata Maria de Luco, dépendait immédiatement du prieuré de Saint-Lienne de la Roche-sur-Yon et de l'abbaye-mère de Marmoutier-lès-Tours. »


1105 et 1136
Mention de Beaufou dans la charte de Pierre II évêque de Poitiers et dans la bulle du pape Innocent II; l'église dépend de l'abbaye de Marmoutier-les-Tours.


Fin XIIe
Construction de l 'église : nef, gros oeuvre, baies, façade occidentale (portail) sont
de cette époque. Au cours des siècles, elle subira de nombreuses vicissitudes.


XIVe
Construction de la baie du choeur et du beffroi (1335).


31 mars 1568
Charles IX, second fils de Henri II et de Catherine de Médicis étant roi, incendie de l'église
par les protestants (Guerres de religion). Dans la paroisse voisine de Legé 400 hommes,
prêtres et laïcs sont massacrés.


Début XVIIe
La tour du clocher est surmontée de sa flèche d'ardoises en charpente et composée de
deux parties superposées, l'une carrée et ventrue et l'autre est une pyramide à huit pans
et se termine par une croix posée sur deux coeurs dont l'un est percé d'un glaive.


1631
Date portée sur l'écu de la chapelle de la Vierge ; elle correspond à celle du mariage de Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII,
la Principauté-pairie de La Roche-sur-Yon et des Lucs-sur-Boulogne dont Beaufou faisait partie dépendait de lui.


1648
Les Moines ne desservent plus la paroisse ; un prêtre est nommé par l'évêché de Luçon.


1652
Restauration importante de l'église, cette date figure sur le fronton qui surplombe le portail occidental.
A droite du portail on déchiffre également cinq lettres : P.G.I.S.A. que d'aucuns en ont fait les initiales de :
« PRINCIPIS GENEROSIS IUSSU SACRUM AEDIFICATUM »
et traduit par : " TEMPLE BATI PAR L'ORDRE D'UN PRINCE GENEREUX".
On ne manque pas de faire la liaison avec 1631.
De cette époque datent les deux absidioles (chapelles).

1705
Culte au Sacré-Cœur (1705) : A cette époque, point de statue mais un cadre renfermant « un cœur en étoffe blanche avec dentelures sur le pourtour (dimensions : 5 à 6 cm de hauteur et de largeur) au centre, petit cœur d'étoffe rouge (2 cm sur 2.5 cm) sur monté d'une croix
d'une autre couleur. Le petit cœur était entouré d'un semblant de couronnes d'épines, et on voyait quelques gouttes de sang qui en découlaient » . A l'instar de Beaufou, poursuivent les chroniques paroissiales « en moins de 20 ans, toute la contrée jusqu'à la mer et jusqu'à la Loire fut dévouée au Sacré-Cœur de Jésus. C'est ce qui, plus tard, la fit appeler : « La Vendée du Sacré-Cœur » « D'où le Cœur Vendéen en 1793 et aux pèlerinages. »


En 1794
Au cours des 13 passages des Colonnes Infernales (armées républicaines pratiquant la tactique de la terre brûlée.) sur la paroisse, l'église est incendiée par deux fois.


1801
Réponse de Nicolas Rousseau maire de Beaufou au préfet Merlet : « Les gens ne courent ici, à l'église, qu'un danger : attraper des coups de soleil l'été, ou des averses l'hiver, ce temple n'ayant pour toit, depuis la guerre (de Vendée) que la voûte éthérée des cieux ».
La grande baie est murée.


1846
On place les trois cloches dans le clocher : Ste Marie, Ste Louise et Ste Jeanne.


1855
Réparation de l'église : Guillerot est l'architecte
Pose de la grande verrière.


1990-1994
Rénovation des enduits extérieurs et de la toiture dans le cadre de la rénovation du bourg.


1998
Rénovation des vitraux.


2010
Réfection de la couverture à l'ancienne
Déplacement de l'horloge

29 modillons du coté nord

 

 

Ses cloches :

 

Cloche Sainte-Marie 3

 MARIE

Diamètre : 935mm 

Poids : 477kg

Note : SOL

Fondue en 1840 par BOLLEE au Mans

 

P6232686

 

 

 

 

 

 

 

 

LOUISE

Diamètre : 832mm 

Poids : 336kg

Note : LA

Fondue en 1846 par BOLLEE au Mans

 

SDC13017

 

 

 

 

 

 

 

 

JEANNE

Diamètre : 735mm 

Poids : 233kg

Fondue en 1846 par BOLLEE au Mans

 

 Ses curiosités :

 

Les Modillons

Datés du fin XIIème siècle. Ces ornements en

granit en saillie qui forment des
consoles pour soutenir les corniches sont les seules sculptures ornant les murs
de l'église. Il y en a 30 sur le côté nord et un seul subsiste, au niveau du chevet, sur le côté sud.

Leur sens emblématique reste inconnu.

D'après certains archéologues, les êtres grimaçants qui figurent sur les modillons exprimeraient le mal, le vice et le pêché et doivent donc rester à l'extérieur; alors que les saints symbolisant le bien, la vertu trônent à l'intérieur de l'église.

 

Modillon N°5

Modillon N°22Modillon N°24

 

 

Le Vitrail central

Posée en 1855, il se situe dans la nef centrale.
On découvre :
- dans la rose du haut : Dieu le Père,
- puis en dessous : Adam et Eve chassés du Paradis terrestre par l'ange à l 'épée flamboyante,
- au centre : l'annonciation avec de chaque côté Isaïe et Ezéchiel,
- et dans la partie inférieure : la naissance de Jésus avec, à droite, l'adoration des bergers et à gauche, celle des Rois Mages.

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