Les croix
En 2009, l'association a effectué le recensement des croix existantes.
Elles sont au nombre de 28.
Les années suivantes ont été consacrées au défrichage, au nettoyage et à la remise en état. Des responsables ont été nommés pour l'entretien de chacune d'entre elle.
En 2012, la croix de l'Auspierre a été remise en place et bénie par M. le curé Bonnin.
Deux circuits, 35 km et 6 km, ont été créés vous permettant de découvrir ces nombreuses croix. La création de QRCode présente de manière ludique l'histoire des plus marquantes.
Placés souvent à la croisée des chemins, ces monuments étaient élevés à l’occasion de missions dans la paroisse, pour exaucer un vœu ou effectuer une action de grâce.
Autrefois, quiconque, en passant, ne saluait pas la croix était regardé comme un hérétique. Les hommes levaient leurs bonnets et tout le monde se signait dévotement.
Quand on portait un mort à l’église, on s’arrêtait un instant au pied de toutes les croix sur le chemin pour y faire une prière. Puis en partant, on laissait en ce lieu une petite croix confectionnée par le menuisier en même temps que le cercueil.
Elles ont toutes une histoire singulière et des noms évocateurs : la croix du silence, la croix du tonnerre, la croix rouge, la croix des enfants, les 6 bonnes vierges… liée souvent à des événements de la vie courante ou historique.
Histoires extraites des chroniques paroissiales
La croix du « Cré-chaud »
A l’entrée du bourg, à l’ouest ; on l’appelle aussi la croix « du silence ». C’est également une croix séculaire, peut-être la plus ancienne. On se perd en conjectures sur la signification du mot « cré ». Comme il y a tout à côté un lavoir public, ce mot aurait il le sens de creux ? C’est possible. D’autre part, la dénomination de « croix du silence » a une saveur toute particulière dans un endroit où les langues font autant de bruit que le battoir des laveuses.
La croix du parvis de l’Eglise
Au dire de certains archéologues, elle daterait des Croisades. Elle était là, quand, à l’époque des guerres de religion, les huguenots brûlèrent l’église et la cure, et, au temps de la révolution, lorsque les bandes infernales traversèrent trois fois le bourg, saccageant tout et incendiant de nouveau le presbytère et le lieu saint. A cette croix, qui a vu toutes ces horreurs et qui fut toujours respectée, on peut appliquer le mot célèbre :
Stat crux duum volvitur orbis.
La croix de la Morlière ou croix du Tonnerre
Elle existe depuis des siècles et est en grande vénération dans le pays. D’après la croyance populaire, elle a le don d’obtenir autant de pluie qu’on en peut souhaiter. Aussi vient-on beaucoup y prier dans les temps de sécheresse. En 1900, sur la demande de M. le curé, Mgr CATTEAU autorisa une procession en cet endroit pour obtenir la cessation du fléau. Déjà, depuis plus de quinze jours, les hommes au nombre d’une vingtaine et quelquefois trente, se réunissaient le soir au pied de la croix et récitaient le chapelet, à genoux et tête nue, implorant la fin de leur détresse.